Angleterre : carnet rose chez les plus petits poissons du monde

C’est une grande première pour l’aquarium Blue Planet de Cheshire Oaks en Grande-Bretagne : seulement six semaines après son arrivée, un groupe de Danionella translucida a pondu ! Cette espèce originaire de Birmanie fait partie d’une des plus petites espèces de poissons d’eau douce du monde, puisqu’elle mesure 10 mm à l’âge adulte. Les alevins quant à eux, ne dépassent pas les 2 mm à la naissance. « Les alevins sont extrêmement difficiles à repérer et nous ne pouvons pas être précis dans la détermination de leur âge », explique Steve Chester, le spécialiste du Blue Planet Aquarium. « Nous les nourrissons avec des aliments vivants microscopiques. Nous avons actuellement seulement compté quelques individus dans le bac, mais nous espérons qu’il y en a plus et que les femelles vont continuer à pondre. »

Ce n’est qu’en 1986 que l’espèce Danionella translucida a été découverte, et décrite comme l’un des plus petit vertébrés de la planète. Ce poisson est tellement minuscule qu’il ne présente pas d’écaille, de barbillon, ni même de ligne latérale ! Le nom de l’espèce, translucida, lui vient de l’aspect de son corps presque totalement transparent, qui laisse apercevoir son dernier menu, ou bien les oeufs de la femelle, au nombre de 3 à 8. 

Repro réussie : les « splashing tetras » ont pondu hors de l’eau !

Les membres de l’équipe de l’aquarium Blue Planet de Cheshire Oaks, en Grande-Bretagne n’en reviennent toujours pas : ils ont réussi à faire reproduire le célèbre « splashing tetra », l’unique poisson au monde qui pond ses oeufs hors de l’eau ! Originaire d’Amérique du Sud, Copella arnoldi a en effet la particularité de déposer ses oeufs sur des feuilles au dessus de la surface de l’eau, à la manière de certaines espèces de batraciens.

La manipulation n’est pas des plus aisées : « au début, le mâle doit trouver l’endroit parfait, juste au dessus de l’eau. Généralement, c’est une feuille de la jungle un peu plus haut », explique Steven Chester, l’aquariologiste en charge du programme de reproduction. « Ensuite, le mâle s’incline en arrière et examine l’endroit choisi, en faisant vibrer sa queue pour provoquer des remous. Il essaie alors d’attirer une partenaire en déployant ses nageoires pour montrer ses belles couleurs. Une fois qu’une femelle a accepté l’invitation, elle se positionne sur le côté du mâle, et le couple saute plusieurs fois ensemble hors de l’eau pour coller les oeufs sur la face inférieure de la feuille ». C’est ainsi qu’ils arrivent à coller entre 6 et 8 oeufs fertilisés à la fois, pour atteindre un total de 200 oeufs environ.

Reproduire Atya gabonensis, des Allemands l’ont fait !

Retrouvez dans mon dernier article la fabuleuse aventure de deux aquariophiles allemands qui ont eu la chance de pouvoir reproduire la crevette bleue du Gabon, Atya gabonensis ! C’est dans le numéro 99 du magazine L’AQUARIUM À LA MAISON (septembre-octobre 2013).